Lursivequème, c’est une observation poétique et subjective des phonèmes de la langue française.
J’ai pris des photos de la bouche lorsque les sons de la langue française étaient prononcés.
J’ai pris des photos de la bouche lorsque les sons de la langue française étaient prononcés.
En les retranscrivant sous forme de pictogrammes, j’ai commencé à m’amuser de ce support et essayer d’en créer une écriture, c’est-à-dire à créer un ductus pour que ces signes puissent être tracés à la main. Dans ce processus j’ai cherché à connaître l’histoire de l’écriture. Et sûrement à la réécrire.
Dans mon travail je questionne l’image de la lettre. Après avoir étudié 6 mois à PaTi en Corée du Sud, l’école d’Ahn Sang-Soo, j’ai découvert comment fonctionne la langue coréenne. Elle se base sur la phonétique.
En somme les lettres coréennes sont des phonèmes, et donc ce que l’on lit est égal à ce que l’on prononce.
Ce n’est pas le cas en français, un son peut être écrit de plusieurs façons différentes, par exemple le son [o] que l’on retrouve dans
« beau » peut-être écrit :
Ce n’est pas le cas en français, un son peut être écrit de plusieurs façons différentes, par exemple le son [o] que l’on retrouve dans
« beau » peut-être écrit :
- o
- au
- eau
J’ai donc pensé un alphabet français entièrement phonétique. Et j’ai imaginé à quoi il pouvait ressembler. Cet alphabet a été initié avec Anaïs Gueffier qui cherchait un moyen d’écrire un argot :
le louchébem. Il a la particularité d’avoir été créé par des bouchers afin de n’être compris que par ceux-ci. Dans le louchébem, il suffit de remplacer la première lettre d’un mot par un L, puis de placer la première lettre à la fin où l’on va ajouter un suffixe en -ème, -èque, -oque, -uche...
Ainsi un fou devient “loufoque”, l’expression “en douce” devient “loucedé”.
Lursivequème signifie “Cursive” en louchébem.
Impression Sérigraphie sur tablier de Boucher